Un premier bilan du développement des offres VDSL2!
Le régulateur des télécoms (l’ARCEP) tire un premier bilan de l’introduction du VDSL2 sur le territoire français. Il a voulu rendre publics les éléments d’appréciation relatifs à la performance réelle de ce procédé. Qu’en est-il un an après l’ouverture à la commercialisation d’offres internet VDSL2? Quels sont les effets de cette technologie sur la couverture du territoire en très haut débit?
Le VDSL2, compromis entre l’ADSL et la fibre optique
Le VDSL2 a été autorisé en octobre 2013 et fut étendu à de nombreuses lignes téléphoniques au cours de l’année, celles dont l’affaiblissement est inférieur à 19 dB. Cette technologie de montée des débits complète l’ADSL2+ ainsi que le SDSL et représente un processus intermédiaire dans le cadre du plan très haut débit du gouvernement. Ce qui a permis de faire émerger des offres VDSL2 permettant d’obtenir un débit minimum de 30 Mb/s aux zones qui n’ont pas accès à la fibre optique.
Plus de quatre millions de foyers qui n’ont pas accès aux offres internet fibre optique ou câble peuvent désormais profiter du très haut débit via une offre VDSL2.
L’ARCEP dévoile ces informations pour que les acteurs publics impliqués dans le déploiement du très haut débit puissent avoir toutes les clés en main afin de cerner l’impact de l’introduction de cette technologie sur les projets d’aménagement numérique.
Le bilan donne ainsi une visibilité sur les équipements mis en place par les opérateurs et le retentissement sur l’éligibilité au très haut débit sur le territoire. De fait, cette première enquête permet de voir quelle est la place de ce processus sur le marché des offres internet. Orange est l’opérateur le plus actif, suivi de près par SFR et Bouygues Telecom.
Plusieurs offres VDSL2 chez les FAI, mais encore peu de souscriptions
Le VDSL2 est certes bien déployé mais éligibilité à ces offres internet reste cependant limitée à une portion de foyers éligibles (ceux situés à une distance précise et maximale du nœud de raccordement). La distance est relativement courte depuis le répartiteur où les débits bénéficient déjà d’un grand confort.
Les clients ne peuvent être raccordés que s’ils sont situés à une distance de 1200 mètres du DSLAM, au maximum 1500 mètres. Au-delà, les plus grandes lignes reçoivent des performances égales à celles déjà fournies par l’ADSL2+.
Le consommateur doit posséder un modem compatible, ce qui réduit l’accès à cette technologie. Ainsi, la Livebox 2 et la Freebox Crystal ne permettent pas d’accéder à ce nouveau processus. Le bilan de l’ARCEP démontre même que des opérateurs impose un seuil pour assurer des performances optimales sur les offres VDSL2, ce qui limite d’autant plus l’éligibilité.
De plus, les opérateurs ne proposent pas tous la même démarche pour passer d’une offre ADSL classique à une offre internet VDSL2. Ce qui n’encourage pas forcément à passer au très haut débit. En effet, la répartition des lignes éligibles demeure assez inégale, la majorité des lignes étant situées dans les zones plus denses et la souscription aux offres VDSL2 n’est de l’ordre que de 1%.
Les FAI rivalisent d’offres alléchantes pour développer le procédé. OVH le propose en collecte sur le réseau d’Orange pour 24€ de plus par mois. Bouygues Telecom, avec sa Bbox Sensation, propose un abonnement VDSL2 mensuel à partir de 25,99€/mois avec sa Bbox Sensation. SFR propose une offre VDSL2 à partir de 29,99€ et Free sa Freebox Revolution à 37,97€ tout inclus et sans engagement.