Le G.Fast est il l’avenir des offres internet en France?
Depuis plusieurs semaines, on entend régulièrement parler de G.Fast, technologie de l’internet fixe qui a aussi été récemment évoquée comme un axe de développement stratégique par le PDG de Bouygues Telecom il y a quelques jours…
Alors, c’est quoi le G.Fast? Qu’est ce que cela change par rapport à l’ADSL, le VDSL2 ou la fibre optique? Voilà quelques éléments de réponse!
VDSL2, fibre optique, G.Fast: pourquoi multiplier les technologies?
Les enjeux économiques autour du déploiement du très haut débit sont relativement complexes en France, entre l’opérateur historique qui détient une partie du réseau en paires de cuivre, les FAI qui ont investi sur différentes technologies pour développer leur propre réseau (ADSL, VDSL2 depuis quelques mois, investissements plus ou moins lourds sur la fibre optique) les retours sur investissements respectifs attendus…
Les intérêts divergent car les principaux fournisseurs internet n’ont pas forcément misé sur les mêmes technologies.
Si la fibre optique demeure actuellement la technologie la plus efficient en terme de potentiel de débit final pour l’utilisateur, son principal inconvénient demeure son coût d’installation, avec la nécessité d’apporter la fibre jusqu’à un point de raccordement, puis jusqu’à l’utilisateur final.
Cette seconde étape nécessite de revoir l’installation à l’intérieur de chaque logement, et implique donc des travaux sur les logements anciens, ce qui peut constituer un frein du côté de l’usager.
C’est sur ce point précis que le G.Fast développé par Alcatel Lucent est intéressant tant pour l’usager que pour le FAI: il permet d’utiliser le raccordement en cuivre pour amener sur la portion finale du parcours la fibre optique jusqu’à l’abonné.
Le G.Fast moins coûteux en termes d’investissements
C’est pour cela que certains FAI, à l’instar de Bouygues Telecom, prônent le déploiement du G.Fast, qui pourrait leur permettre non seulement de limiter les coûts d’investissements mais également d’augmenter le taux de pénétration de la technologie au niveau client.
Les débits finaux sont intéressants, du moment que la distance entre le point de distribution (jusqu’au-quel est amenée la fibre optique) et l’abonné reste peu important, avec en théories des débits de plusieurs centaines de Méga sur une distance inférieure à 100m.
Reste à évaluer l’impact de l’utilisation simultanée par plusieurs foyers du même point de distribution sur la performance globale.
Cependant, les premiers tests s’annoncent prometteurs, et pourraient définitivement valider l’utilisation du G.Fast pour permettre l’accès au très haut débit au parc de logements anciens (étant donné que sur le neuf, la fibre optique peut être installée dès l’origine).
Des phases de test sont encore mener et l’ARCEP devra se prononcer, notamment en termes réglementaires sur les modalités de lancement d’une telle technologie. Mais cela pourrait s’accélerer, et une phase de lancement commercial pourrait intervenir dès 2015…